Le travail et les tatouages font-ils bon ménage - Elvisa JASAK - Paris-

« Le travail et les tatouages – font-ils bon ménage » ?!

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La liberté de se vêtir comme on le souhaite et d’accessoiriser ses tenues sur le lieu de travail (accessoires de mode, tatouage, port de piercings) est considérée comme une liberté individuelle et non fondamentale.

Certaines restrictions peuvent être imposées aux employés par l’employeur ou par une institution. Ces dernières dépendent en grande partie des valeurs de l’entreprise, de son histoire, de la nature du poste, de l’hygiène, de la santé, de la sécurité et surtout de l’existence ou non de contact direct avec les clients ou les fournisseurs. Tous les éléments précédemment cités ont une incidence sur l’image que va se faire le public de l’entreprise en question.

Les restrictions imposées aux employés pour se conformer aux mesures initiées dans l’entreprise sont généralement définies dans un règlement intérieur et doivent être clairement présentées. Tout risque d’incompréhension des travailleurs et donc tout risque de procès pour discrimination sera ainsi écarté.

L’image de soi – Identité qu’il faut (ou non) exposer ?!

Au début des années 80, la France ne comptait qu’une vingtaine de salons de tatouage. Depuis, on compterait entre quatre et cinq mille salons de tatouage. Selon les statistiques du Syndicat National des Artistes Tatoueurs (SNAT), environ 14% de la population française serait tatouée.

Les tatouages - Image de soi - Elvisa JASAK - Paris
Les tatouages – Image de soi

Dans ce monde des « Photos » (look), des lunettes, des symboles, il met en lumière toutes les parties visibles du corps. Cela devient un signe d’identité personnelle à travers lequel nous exprimons aux autres qui nous sommes à l’intérieur ou ce que nous voulons être. Il n’est pas rare que les personnes tatouées soient perçues comme des artistes, et ce qui est particulièrement apprécie, c’est l’idée d’une certaine signature personnelle. Autrement dit, « mon corps m’appartient et j’en fais ce que je veux ». En revanche, en fonction de la personnalité de l’individu et de son comportement, les tatouages ​​sur le corps peuvent également sembler agressifs envers l’environnement, même si ce n’est pas le cas dans la réalité.

Dans le contexte d’une recherche d’emploi, certains éléments doivent être pris en compte. Ces derniers ne remettent pas en cause le potentiel intellectuel du salarié, mais concernent son insertion dans le milieu professionnel et la compréhension de son rôle et de ses responsabilités au travail. Cela implique de sa part une certaine connaissance de l’histoire et des valeurs de l’entreprise, de la nature de cette dernière, de certains risques liés à l’hygiène, à la santé et à la sécurité. L’image de l’entreprise dépend en grande partie de l’apparence des employés exposés, qui sont en contact direct avec la clientèle, mais aussi de la manière dont l’image d’entreprise prendra vie sur le lieu de travail.

Quelques exemples :

Dans le secteur alimentaire, étroitement lié à l’hygiène et à la sécurité, les tatouages ​​et piercings ne sont pas recommandés sur le lieu de travail et les travailleurs peuvent être amenés à retirer leurs piercings et à couvrir leurs tatouages. Dans le secteur alimentaire et médical, la propreté des vêtements est également exigée, il existe des réglementations liées aux cheveux et à la barbe, à la longueur des ongles, mais aussi au style vestimentaire en général. En d’autres termes, tout ce qui a des points de contact avec l’hygiène et la préservation de l’image d’une entreprise ou d’une institution. De même, dans l’aviation, on ne recommande pas aux agents de bord d’avoir des tatouages ​​visibles. On considère, en effet, que ce n’est pas assez élégant par rapport à la particularité du poste occupé. Dans le secteur du luxe, où l’image de l’entreprise est présentée de manière directe, il est formellement exclu de porter des messages visibles pouvant mettre en péril la réputation et l’élégance de l’entreprise.

En revanche, ce qui précède ne s’applique pas, par exemple, à l’exécution de tâches administratives, notamment dans les cas où nous ne sommes pas directement en contact avec la clientèle. Cependant, afin de préserver l’image et les valeurs liées à l’intérêt économique de l’entreprise, le propriétaire ou représentant de l’entreprise peut interdire les tatouages ​​aux salariés qui sont en contact direct avec des clients ou des fournisseurs de peur qu’ils soient jugés, pour éviter d’en arriver là et afin de parvenir à une certaine neutralité.

La limite du port de piercings ou de tatouages ​​dans certaines situations peut être tolérée si ces derniers demeurent discrets. Ils ne peuvent en aucun cas être acceptés s’ils véhiculent des messages racistes, sexistes, discriminatoires et autres types de messages agressifs. Les employés qui ne respectent pas ces règles peuvent être sanctionnés ou virés de l’entreprise.

Le travail et les tatouages font-ils bon ménage - Elvisa JASAK - Paris-
Le travail et les tatouages font-ils bon ménage

Ainsi, la complexité du poste peut justifier et imposer certaines limitations et restrictions quant aux questions de l’habillement en fonction du secteur d’activité, de la nature de la tâche à effectuer et proportionnellement à l’objectif ciblé par l’entreprise. Par exemple, une femme travaillant à la réception étant en contact direct avec la clientèle et ayant un tatouage sur la jambe devra couvrir ce dernier.

Peau et trace – La diversité et l’importance de s’exposer selon le pays dans lequel nous vivons

L’accessoirisation corporelle est aussi vieille que le monde. L’anthropologue et sociologue David Le Breton affirme que nous sommes notre peau, notre visage, nos mains et notre corps, et que, par conséquent, nous ne pouvons pas y échapper. D’après sa présentation, nous sommes identifiés, jugés ou socialement reconnus en fonction de nos caractéristiques, parmi lesquelles se trouve notre peau. Dans les études qu’il a faites, il parle de l’importance de notre peau et de son rôle de frontière entre nous-même et les autres. À travers la peau, nous ressentons beaucoup de choses, et nous ressentons les autres personnes de manière symbolique, alors il donne des exemples dans des phrases établies telles que : je l’ai dans la peau, j’ai sauvé ma peau, je me sens bien dans ma peau, je ne peux pas sortir de ma peau…

La peau concerne généralement l’individu dans l’aspect général de la société, comme étant le lien d’ouverture ou de fermeture entre le monde extérieur et intérieur et comme étant la porte entre soi-même et les autres. Le Breton dit que c’est particulièrement important dans le domaine de la dermatologie car la peau est un organe de contact en termes de sensations et il affirme que les problèmes cutanés sont liés à un problème de contact avec les autres. Il affirme également que les petits bébés et les personnes âgées ont des problèmes de peau précisément parce qu’ils n’ont pas de contact avec les autres ou parce que leurs particularités n’ont pas été suffisamment appréciées et reconnues. Dans ce cas précis, l’autostimulation peut s’avérer être un bon moyen de changer cet état.

Il évoque aussi les tatouages ​​et la manière dont ils sont perçus dans le monde, affirmant qu’il ne s’agit pas d’une pathologie mais plutôt d’une expression personnelle de son propre caractère et de son expérience, en nous affirmant et en nous imposant dans la société qui nous entoure, qui a besoin de nous et qui nous convient.

Il existe deux types de caractéristiques physiques bien connues en management :

Imposées : génétiques, culturelles et toutes celles qui n’ont pas été choisies, les choses que l’on a vécues dans notre enfance, caractéristiques des gens qui pensent que leur corps est une prison et qui n’ont jamais investi dans leur propre corps, persuadés qu’ils n’ont pas assez de valeur ou qu’ils ne méritent pas l’intérêt d’autrui et qui se sentent enfermés dans leur propre corps.

Choisies : celles que nous choisissons de montrer en quête de beauté, de reconnaissance d’un groupe, de dimensions communautaires et de sentiment d’appartenance qui peuvent devenir une marque de succès.

Les comportements à risque doivent être détectés et identifiés afin de combler un certain vide, et la véritable essence de tout cela réside dans le fait que vous vous compreniez vous-même ainsi que votre rôle dans la société. Lorsque nous sommes jeunes, nous comprenons rarement le rôle que nous avons dans la société et en recherchant ce dernier, nous prenons le risque de dépasser les limites de notre sécurité personnelle. Tout ce qui a trait à la survie au sein de l’entreprise se situe quelque part entre une volonté personnelle de retrouver notre véritable identité et les intérêts de l’entreprise dans laquelle nous travaillons.

Avec cette façon de penser et de comprendre ce qui précède, nous venons en aide à nous-même et aux autres afin de trouver notre juste place au travail et dans la société. Lorsque nous trouvons notre place, nous nous sentons enfin comme un individu satisfait utile à soi-même et aux autres dans une société où nous ne pouvons pas survivre les uns sans les autres et où nous survivons simplement dans notre propre peau.

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